Père Gilles Rousselet
2ème semaine de l’Avent – Isaïe 40, 25-31 ; Ps 102 ; Mt 11, 28-30
Voilà, ces paroles que nous venons d’entendre dans l’Évangile, ces paroles de Jésus sont d’une puissance extraordinaire. Elles font écho aussi à ce que Jésus disait dans la puissance de l’Esprit Saint : Béni sois-tu Père d’avoir révélé aux petits et aux pauvres ce que Tu as caché aux sages et aux savants. Et Jésus est vraiment pour tous, mais en particulier pour ceux qui peuvent l’accueillir, c’est-à-dire ceux qui n’ont pas d’autre recours que Dieu Lui-même parce qu’ils n’ont aucune force, aucun recours en eux-mêmes. Jésus révèle en eux-mêmes l’Être, le Cœur du Père. Dieu est un Père qui aime Ses enfants d’un amour infini, et qui leur manifeste toute sa tendresse et sa force. Voilà que Jésus ouvre le chemin pour tous ceux qui font l’expérience d’un fardeau quel qu’il soit. C’est le fardeau des épreuves de la vie, parfois aussi c’est le fardeau que nous portons nous-même parce que nous croyons que nous avons quelque chose à prouver à Dieu. Et dans l’expérience de ce fardeau, eh bien le Seigneur nous ouvre un chemin qui est un chemin d’une puissance et d’une force extraordinaires : Venez à moi ! voilà, devenez mes disciples ! Il y a vraiment un encouragement. Évidemment, Dieu ne se tient pas à distance de l’Incarnation du Verbe, Dieu s’est fait proche de tous, mais Il nous invite à cette décision : Venez à moi ! Levez-vous et venez à moi, en moi vous trouverez le repos. Et puis devenez mes disciples ! C’est aussi une décision de notre part. Jésus, là, se présente comme le Maître, pas seulement celui qui enseigne, parce que vraiment Jésus nous a enseigné sur les réalités de Son Royaume, mais le premier principal enseignement, l’enseignement le plus lumineux de ce Maître, de ce Rabbi, c’est toute Sa vie. Et là Jésus nous dit qu’Il est doux et humble de cœur. Donc il faut se mettre à Son école. Jésus disait à Sainte Brigitte que la seule chose qu’Il nous demandait d’imiter en Lui, c’est ce qu’Il dit là dans l’Évangile : Je suis doux et humble de cœur. Voilà, ce Maître ne nous impose pas des choses impossibles, au contraire, Il nous demande d’imiter Sa douceur et Son humilité, et qui est vraiment accessible à ceux qui sont les anaouïms, les pauvres de cœur comme dit la Parole de Dieu. Dans cette expérience, on trouve aussi ce qu’il y a dans la première lecture. Ceux qui mettent leur espérance dans le Seigneur trouvent des forces nouvelles. Ils déploient comme des ailes d’aigle, ils courent sans se lasser, et ils marchent sans se fatiguer. Voilà l’expérience que nous pouvons faire si nous choisissons Jésus comme notre Maître, si nous contemplons Sa vie, si nous entrons dans Ses pensées, dans Ses sentiments, nous allons faire l’expérience que non seulement Il porte le joug avec nous, Il porte la Croix avec nous, c’est même Lui qui la porte. Et en plus dans cette proximité, dans cette présence, nous allons trouver la force, et c’est la force de Dieu, ce n’est pas simplement des forces humaines supplémentaires, c’est la force de Dieu, cette image des ailes de l’aigle, eh bien c’est vraiment le don de l’Esprit Saint. Voilà, l’Esprit Saint est comme un aigle qui vient nous porter sur ses ailes, qui vient nous protéger. Voilà, et puis dans cette expérience de notre vie qui est une expérience à la fois salutaire et qui est celle de notre identité, nous sommes vraiment des petits et des pauvres. On n’a pas à le devenir, on a simplement à redécouvrir ce que nous sommes, ce qui est notre identité. Nous sommes des petits et des pauvres, nous sommes des pécheurs à qui le Seigneur fait miséricorde comme disait le Pape François pour se décrire lui-même.
Bien, en cette fête de Juan Diego nous pouvons faire l’expérience très personnelle, très profonde de ce que Marie lui a dit : Ne suis-je pas là, moi qui suis ta mère ? N’es-tu pas sous mon ombre, et ma protection ? N’es-tu pas dans les plis de mon manteau, là où je croise mes bras ? Ne suis-je pas la source de ta joie ? C’est extraordinaire cette parole : Ne suis-je pas la source de ta joie ? Comme Marie est enceinte, elle est bien la source de notre joie qui est Jésus, l’Évangile même, la Bonne Nouvelle. Et puis elle termine cette série de questions qui nous est adressée à tous : As-tu besoin d’autre chose ? On peut dire que la réponse s’implique d’elle-même. As-tu besoin d’autre chose puisque je suis là, moi qui suis ta mère, et qui te propose cette présence absolument unique dans ta vie. Voilà, quand le Seigneur nous dit : Venez à moi, finalement Il nous invite simplement à donner cette réponse : Oui vraiment avec Toi Seigneur je ne manque de rien, d’autant plus que tu m’as donné Ta mère pour qu’elle soit ma mère, qui me conduit sur le chemin de la Vie, avec un grand V.
Amen.