Bonne(s) Nouvelle(s) !
Marie-Anne GANCEL, assistante pastorale
À la Maison des Jeunes, des Enfants et des Familles, ce mercredi, les enfants ont écrit une bonne nouvelle à partager. Parmi elles, une courte phrase : « l’herbe pousse. » Nouvelle bien mystérieuse pour ceux qui n’ont pas connaissance que depuis plusieurs semaines, sur une terre labourée et rendue inaccessible aux jeux, un travail en profondeur s’opérait. Et ce mercredi, enfin, nous avons vu : « l’herbe pousse »…
En ce 4ème dimanche de l’Avent, l’horizon dévoile le mystère de Noël : Dieu s’est fait Emmanuel « Dieu-parmi-nous ». « Ce mystère gardé depuis toujours dans le silence » selon Saint Paul, nous est révélé. Et avant d’être « porté à la connaissance de toutes les nations », il est révélé dans l’intimité d’un cœur à une jeune fille vierge, Marie.
Avez-vous déjà remarqué que le récit de l’Annonciation est presque aussi long que celui de la Nativité ? Le plan de Dieu pour sauver l’humanité ne pouvait se réaliser sans le « oui » de celle qui allait devenir la Mère du Sauveur. En elle se trouvait la terre fertile, travaillée par une vie tournée avec confiance et abandon vers le Seigneur. Et ainsi, l’annonce de l’Ange Gabriel « Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils » est semée et ouvre un avenir inédit pour l’humanité.
Cette année qui s’achève aura labouré bien des cœurs, défriché bien des certitudes, retourné bien des convictions. Peut-être même ébranlé notre foi. Mais il y a eu aussi des graines qui ont pu être semées dans cette terre intérieure et qui sont porteuses de la Bonne Nouvelle incarnée à Noël : la Paix, la Joie, l’attention aux plus petits, la confiance dans la Parole de Dieu, l’abandon à l’Amour du Père.
Encore quelques jours avant que n’éclate la Joie de Noël. Encore quelques jours pour nous mettre à l’école de Marie, pour laisser le Seigneur nous travailler, pour que notre terre rendue féconde reçoive la Bonne Nouvelle qui habite notre humanité.
« Que Marie nous aide à accueillir d’un cœur simple l’annonce de l’Amour de Dieu, à y croire, malgré les doutes que la société et notre propre esprit murmurent à notre cœur.
Ne craignons pas. Et si ces difficultés demeurent, nous prierons pour progresser dans la foi, malgré elles ou plutôt grâce à elles, car c’est là que se prouvent notre confiance, notre fidélité. » (Saint Jean-Paul II)