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Dans l’Evangile de ce dimanche de l’Epiphanie, nous voyons se répandre d’autres types de contagions que celle à laquelle nous sommes confrontés avec la covid. Il y a la peur d’abord, incarnée par le roi Hérode, tellement attaché à son pouvoir qu’il entraîne avec lui tous les habitants de Jérusalem. Puis celle des certitudes qui enferment, à l’image des princes des prêtres et les scribes. Interprètes attitrés de la loi, ils sont enfermés dans leur certitude, ne laissant aucune place à l’initiative de Dieu. Ils scrutent les Écritures sans y voir la vérité que seule une lecture dans la foi rendrait possible. Ils savent où aura lieu l’événement mais ils ne bougent pas.
Bien différente est la démarche des mages : sans idée préconçue, ils sont à la recherche du Messie et finiront par le trouver ; l’étoile qui les guide est la providence sans laquelle aucun parcours ne peut aboutir. Comme nous le rappelait le père Joseph dans son homélie pour la fête de la sainte Famille, toute vie est un pèlerinage, qui se poursuit de conversion en conversion. « Dieu ne se fait pas présent dans la salle noble d’un palais royal, mais dans la pauvreté d’une étable ; non dans le pouvoir, mais dans une petitesse qui surprend. Et pour le rencontrer, il faut aller là où il se tient : il faut s’incliner, s’abaisser, se faire petit. » (pape François, homélie de Noël). Tel est l’aboutissement de la démarche des mages, de toute vraie recherche de Dieu.
Nous aurons vécu une année 2020 très particulière. En nous laissant guider par la Vierge Marie, l’Etoile du matin qui nous mène à son Fils, puissions nous rejeter toute peur, toute idéologie et leurs fruits amers d’isolement, de tristesse et de désespoir. Que le Seigneur vous bénisse, tous et chacun, ceux qui vous sont chers, vos relations, vos biens et votre travail, vos projets et vos désirs, qu’Il féconde votre apostolat, qu’Il fasse resplendir sur vous son visage, qu’Il vous donne de marcher d’un pas assuré vers le bonheur sans fin.
Père Gilles