Homélie du jeudi 14 janvier 2021

22 Jan 2021 | Homélies

Père Joseph Le Gall

1ère semaine du TO – année impaire – He 2, 14-18 ; Ps 104 ; Mc 1, 29-39

Pour bien comprendre cet évangile, il est important de savoir le sort qui était réservé aux lépreux du temps de Jésus. Exclu de la communauté le lépreux devait vivre totalement à l’écart des villes et des villages. Personne n’avait le droit d’entrer en contact avec lui et encore moins de le toucher.

Sachant cela, regardons la scène que Sait Marc nous décrit dans son évangile :

D’un côté, nous avons un lépreux, écrasé par le mal qui le frappe. À genoux, les yeux tournés vers Jésus qui seul, pense-t-il, peut encore faire quelque chose pour lui, il crie sa misère et implore la guérison.

En face du lépreux, nous avons donc Jésus qui, nous dit l’évangile, est saisi de compassion. Jésus, en effet qui sait parfaitement ce qu’il y a dans le cœur de tout homme, perçoit immédiatement la grande souffrance de celui qui est là, accroupi devant lui. Il sait mieux que quiconque ce que cet homme vit intérieurement et si douloureusement.

Alors Jésus, précise l’évangile, ne tenant aucun compte de l’interdiction de la loi, étend la main au-dessus du lépreux. Il va même jusqu’à toucher la peau malade, que tout le monde évite à tout prix d’approcher. Ce geste, ce geste tout simple de Jésus contient, pourrait-on dire, toute la compassion de Dieu, toute la tendresse de Dieu, pour notre pauvre humanité malade.

Oui, devant tout homme qui lui avoue sa détresse, Jésus se laisse toucher. Il y a, en effet, certaines formes de prière, certaines attitudes de foi, auxquelles il ne peut répondre que par oui. Elle est pourtant parmi les prières les plus courtes et les plus simples qui soient : « Si tu le veux, Seigneur, tu peux me purifier. » Il n’y a pas, dans cette prière […]