C’est le geste qui compte !
Père Laurent, eudiste
Comment avancer dans la foi ? Et osons le demander, malgré les déviances rappelées par l’actualité, comment progresser en sainteté ? Pour nous encourager, la Toussaint vient de raviver notre joie de « savoir dans la lumière ces enfants de notre Église que tu nous donnes en exemple » (préface). De fait, cette fête célèbre ensemble les saints dont les noms sont au calendrier, et tous les saints moins connus qui sont, de ce fait, beaucoup plus accessibles pour nous…
La liturgie de ce dimanche concrétise cet encouragement en nous mettant devant les yeux deux veuves dans lesquelles nous pouvons nous reconnaître. Avec humilité, elles font en effet tout simplement ce qu’elles peuvent. Loin de se laisser enfermer par la fragilité de leur situation, elles choisissent d’agir : l’une en prenant le risque de partager le peu qu’elle a, l’autre en faisant le choix de faire le petit geste qu’elle peut faire malgré tout, au risque de paraître un peu ridicule.
Que retenir ? Depuis la rentrée, l’équipe pastorale lance des appels : toutes les fraternités ont besoin d’être renforcées pour que notre paroisse conserve son dynamisme ! L’histoire des deux veuves invite à oser répondre : tout don importe, même le plus petit ; chacun, chacune a sa place et il y a de la place pour tout le monde. L’exemple des veuves devrait empêcher des excuses trop faciles du style « je ne suis pas capable »… Pour autant n’oublions pas la mise en garde de Jésus : lorsque la vie met en situation de pouvoir agir, nous risquons toujours de verser dans une forme d’hypocrisie voire d’abus lorsqu’on devient « propriétaire » de sa mission ou de son service.
Oui, rendons grâce pour la grandeur d’âme dont les deux veuves donnent si admirablement l’exemple. Puisse notre contemplation nous aider à nous lancer ou à vivre notre service : « c’est le geste qui compte », si l’on se souvient que la valeur du don, grand ou petit, vient avant tout de l’amour dont il est porteur.