Prendre la mesure des choses et rendre grâces
Marcel Bardon, violoncelliste-diacre
Je ne sais pas s’il faut continuer à se lamenter sur les étoiles qui tombent du ciel ou sur l’ébranlement des puissances qui s’obscurcissent. Mais déjà les veuves et les pauvres de la semaine dernière voyaient un autre lever du soleil et nous montraient l’authenticité des signes du Royaume par l’offrande de leur indigence.
Un Royaume qui nous est déjà donné par ce Fils de l’Homme profilé par le prophète Daniel. Il accomplira toutes choses. Ce Fils qui règne désormais pour toujours sur les nuées des astres et qui s’est fait pauvre en notre humanité et s’offrant à elle à l’instar de ces veuves.
En ce dernier dimanche du Temps dit Ordinaire ! il nous faut aussi rendre grâces pour tous les dons reçus par ce Fils qui nous a tout donné et qui nous a enrichi de sa pauvreté. Et il nous faut ne jamais oublier les pauvres comme nous le rappelle le pape François en ce jour, nous invitant aussi à prier pour eux et à en prendre soin afin que nos actes correspondent à notre prière.
En ces temps d’un jeune millénaire, il est bon de dénoncer le mal quand il touche les pauvres et il est mal d’ignorer les pauvres quand cela dérangerait notre bonté trop calculée ou confortable.
Puis en ces jours bien compliqués et douloureux, il y a aussi la comparaison du figuier qui nous pousse à garder espoir car nous ne sommes pas seuls, un Veilleur est à notre porte et veut tenir la Veille avec nous. Nous pouvons aussi méditer cette petite parabole :
« Dans la détresse et dans la peur, oui, toute chose passe et meurt ! Mais nous savons que viendra l’été, un jour, aux branches vertes et frêles du figuier, à condition qu’on le soigne… » La Parole éternelle pour le soin des humbles nous accompagne et l’Eucharistie du Veilleur nous donne des forces.
« Viens Seigneur Jésus, oh oui ! Viens, Marana tha ! »
Quand cela arrivera-t-il ? Dieu a ses raisons de ne pas nous le dire !