Père Bernard Héraut, modérateur
Nous ne sommes guère habitués à lire ce livre de l’Apocalypse. Les images qu’il utilise, nous
sont étrangères. De quoi parle-t-il ?
Dans ce chapitre 21ème, l’auteur évoque un monde nouveau. Parler de nouveauté, c’est dire ce
qui n’a jamais existé auparavant, comme une voiture sortie des chaînes d’une usine. Il est
question de ville sainte, de Jérusalem nouvelle, de noces, soit l’alliance entre Dieu et son
peuple. Cette alliance se traduit par ces mots : « Il demeurera avec eux, et ils seront ses peuples
et lui-même, Dieu avec eux, sera leur Dieu. » Voilà la nouveauté absolue, l’union totale entre
Dieu et son peuple comme dans des noces et cela se traduit par l’absence de larme, plus de
mort, plus de deuil, de douleur. Nous sommes dans une révolution surprenante que nous
avons du mal à nous représenter.
En quelques mots, l’auteur de ce livre de l’Apocalypse nous parle de ce peuple nouveau, de
cette communion d’amour entre Dieu et son peuple. C’est cela la Jérusalem nouvelle.
Quel est notre désir, notre espérance ? De quel monde rêvons-nous ?
La semaine dernière à Lourdes, un malade m’interrogeait sur le monde d’en haut, comment
cela se passerait. Il y avait au fond de lui une certaine angoisse. Face à la violence qui déchaîne
notre monde, nous pouvons croire que ce monde nouveau tarde à venir. Il est en marche et
nous ne le voyons pas. Ce royaume de justice et d’amour vient. La Jérusalem nouvelle est là.
Ensemble communauté du Sacré-Cœur, oeuvrons afin que la Jérusalem nouvelle ne soit un
slogan qui passe, mais une réalité qui soit signe de la communion entre nous tous.