Edito du 4 décembre 2022

6 Déc 2022 | Edito

Père Bernard Dabiré

Un Avent, une espérance qui s’interroge

Pendant le temps de l’Avent, nous sommes invités à « faire mémoire de la proximité de Dieu… dire au Seigneur que nous avons besoin de lui » (nous dit le Pape François dans son Homélie du 29 novembre 2020). Il s’agit, en réalité, de vivre la proximité de Dieu dans une espérance annoncée par le prophète Isaïe, dont l’objet est identifié par Jean Le Baptiste et porté dans le Sein Virginal de Marie. La proximité ou la présence de Dieu nous est rendue possible par l’espérance qui ne nous éloigne pas des autres.

Même si le monde semble s’effondrer avec son lot de réalités déshumanisantes, l’espérance ne nous autorise pas à croire en l’absence de Dieu. C’est même en ce temps difficile que nous devons maintenir la flamme de l’espérance. À cette fin, nous pouvons nourrir notre attente de conversion et d’élargissement du désir de la présence de Dieu. Écoutons l’annonce de l’humble Précurseur : ‘‘ « Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche. » Jean est celui que désignait la parole prononcée par le prophète Isaïe : Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers » (Mt 3, 2-3)’’.  

Écouter la voix du Précurseur, c’est entrer dans une attente active éclairée par la Parole de Dieu et fondée sur le Christ qui revient bientôt dans la gloire. En d’autres termes, il s’agit de veiller à ses propres efforts de conversion, veiller dans la prière en évitant d’être « anesthésiés par les mondanités ! », a regretté le Pape, « sans élan spirituel, sans ardeur dans la prière, sans enthousiasme pour la mission, sans passion pour l’Évangile »’’ (Angelus du 28 novembre 2021). Pour cela, nous devons dire non à la médiocrité, à la paresse, à la tristesse et à la lourdeur en écoutant Jésus nous dire : « Tenez-vous donc prêts » (Mt24, 44).

Comment s’y prendre ? En commençant par répondre à cette question du Pape François : « Quels sont les médiocrités qui me paralysent, les vices qui m’écrasent au sol et m’empêchent de relever la tête », de veiller, d’espérer dans la joie et la prière ?