Joseph Le Gall, eudiste.
Vous êtes le sel de la terre…
Baptisés, le Seigneur nous a choisis. Il nous a tous appelés, chacun et chacune par notre nom, pour qu’au cœur du monde notre vie ait la saveur et le goût de l’évangile. Comme saint Paul, devant la confiance que le Seigneur lui fait (et nous fait) et que l’évangile de ce dimanche nous rappelle, nous nous sentons sans doute bien faibles.
Lorsqu’il est venu annoncer aux Corinthiens la Bonne Nouvelle du salut en Jésus Christ, Paul ne s’est pas présenté, nous précise-t-il, avec « le prestige du langage humain et de la sagesse ». Il s’est fait au contraire tout petit, pour qu’à travers sa faiblesse et sa pauvreté transparaisse avec éclat la foi qui l’habite et le fait vivre : « parmi vous, leur écrit-il, je n’ai rien voulu connaître d’autre que Jésus Christ, ce Messie crucifié ». C’est cette foi que Paul tient à transmettre et à communiquer dans toute sa force et dans toute sa pureté.
Avec le comportement missionnaire de Paul nous pouvons mieux comprendre le symbole du sel. Le sel disparait dans la nourriture. Il n’attire notre attention sur lui que s’il fait défaut ou s’il excède ; bien dosé, il se fait totalement oublier.
« Dieu notre Père, nous te louons et te rendons grâce parce que tu fais de nous le sel qui apporte à notre monde la saveur de l’Évangile, saveur sans pareille et unique, qui transforme la banalité et la grisaille du quotidien.
Apprends-nous à devenir présents aux autres Comme le sel disparait dans les aliments pour qu’ils soient savoureux, fais que nous soyons insérés si profondément dans nos sociétés que l’Évangile arrive à apporter la joie de vivre aux autres ».
(Prière de Normand Provencher dans « prions en Église Canada » 2020)