Michel Bouilleau, diacre
Aimer …
Dimanche dernier, journée mondiale pour les malades, le Pape François nous a parlé de la « proximité, compassion et tendresse » au cœur de nos relations, particulièrement envers ceux qui vivent « l’expérience de la fragilité et de la maladie ». Ce dimanche, Jésus nous parle de l’amour. On a envie de dire « oui Jésus » pour la « proximité, compassion et tendresse » envers ceux qui vivent « l’expérience de la fragilité et de la maladie », mais de là à aimer nos ennemis, ceux qui nous dérangent, ceux qui nous blessent, ceux qui vont à contre-courant de nos idées, c’est quand même une autre histoire. Pourtant aujourd’hui, Jésus nous invite à aller plus loin que aimer ceux qui vivent « l’expérience de la fragilité et de la maladie », il s’agit d’aimer notre prochain comme nous-mêmes, un peu un écho à « aimez-vous les uns les autres ». « Les autres », c’est-à-dire « tous », donc aussi celui qui me fait souffrir et qui justement fait partie de ces « autres » dont Jésus parle. Si je le regardais maintenant comme Jésus le regarde, avec son besoin de « proximité, compassion et tendresse » tout autant que moi, avec sa part de fragilités tout comme moi? « Aimez vos ennemis », non pas « aimez les actes mauvais », mais « aimez et dites non à la logique de la rancune, de la vengeance, de la colère, de la jalousie », pour avancer sur le chemin de la perfection dont nous parle l’évangile.