Père Bernard Héraut, cjm
Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit
« Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit », disons-nous au commencement de chaque célébration eucharistique, en traçant sur nous le signe de la croix. Lors de chaque baptême, le ministre baptise disant, « Paul, je te baptise au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit. » Ces petites formules théologiques sont devenues si habituelles, que bien souvent, nous n’y prenons guère attention. Elles passent. Elles sont absorbées par la quotidienneté de cet acte liturgique. Cette fête de la Sainte Trinité remonte au VIIème. Il faudra attendre le XIVème siècle afin que le pape Jean XXII la fixe au dimanche après la Pentecôte et la rende obligatoire pour tout l’Occident.
Que disons-nous par cette formule « au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit ? » Notre Dieu est un Dieu de relation. Dieu n’est pas solitaire. Il est communion et précisément communion d’amour comme nous l’entendrons dans notre évangile : « Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique ». Dieu se donne totalement, jusqu’à donner son Fils. Il est le pauvre par excellence, puisqu’il se donne, qu’il donne tout de lui. Chacune des personnes, le Père, le Fils et le Saint Esprit n’est pas là pour elle-même. Elle est là avec les deux autres, dans cette relation mutuelle. Nous sommes invités à entrer dans cette communion de vie, de paix, à « être d’accord entre vous », à vivre dans la paix (2Co 13). Cette fête de la Sainte Trinité nous donne de déployer un beau programme de vie chrétienne.
Puissions-nous le révéler à tous nos contemporains. Notre mission est là.