Daniel NIPAPE Koffi Yoèmoulè, cjm
« Invitez-les à la noce »
Cette phrase est une invitation des enfants de Dieu à la joie. Car, l’invitation que Dieu adresse à ses enfants n’est pas un appel au sacrifice mais à aller vers notre joie, vers notre vérité, c’est-à-dire vers le Christ l’arbre de vie. Par cet arbre de vie, Jésus noue une alliance avec l’humanité qui concerne chacun de nous, parce que c’est une alliance féconde qui porte du fruit. Ce fruit, c’est chacun de nous en sa nouvelle naissance. C’est aussi l’homme nouveau, l’humanité regénérée et réengendrée. Ainsi donc nous devenons alliés de Dieu et fils de Dieu surtout par les sacrements spécialement ceux de l’initiation chrétienne qu’il nous donne encore aujourd’hui à travers le psaume 22 soumis à notre méditation : le baptême « Il me mène vers les eaux tranquilles et me fait vivre » ; l’Eucharistie « Tu prépares la table pour moi devant mes ennemis » ; la confirmation « Tu répands le parfum sur ma tête, ma coupe est débordante ». Ce sont là des preuves à l’invitations à la noce. Mais pour se rendre aux noces, il faut que l’homme suspende ses préoccupations habituelles. Or, les invités restent sourds à l’appel qui n’est rien d’autre que la célébration de l’Amour pour accéder davantage à notre vie et à notre naissance. Ainsi, le refus constitue déjà notre propre mort : refuser les noces qui sont la vie et qui donnent la vie, c’est choisir la mort. Pour choisir la vie et aller à la vie, c’est faire confiance à l’appel de la vie où se trouve le sacrifice, le renoncement, qui n’est certes pas ce vers quoi nous sommes appelés mais ce que nous avons à traverser. Car, nous ne pouvons aller vers Dieu en restant fixés à nos diverses idoles qui occupent des places importantes dans nos vies et qui nous donnent la mort physique et spirituelle. Tous, nous sommes ces invités qui se dérobent ainsi que tous ces anonymes à la croisée des chemins qui choisissent la mort. Mais heureusement nous avons justement rencontré le Christ. Il épouse notre condition humaine et toute notre détresse. Le Christ nous rejoint dans notre mort et nous renaissons en sa vie. Que cette vie nous permette de nous retrouver à la table du banquet.