P Bernard Héraut, cjm
En entrant dans l’église de Saint Denis en Val, cela ne saute pas aux yeux, puisque notre regard se dirige vers la statue du Sacré-Cœur et de l’orgue dans le chœur, il nous faut nous diriger sur la droite, aller vers le tabernacle et au-dessus, vous trouverez une représentation biblique très célèbre : une annonciation. Je ne sais pas qui l’a représenté, mais il est pratiquement ordinaire de trouver dans une église soit une Annonciation, soit une Nativité. Ce sont les deux scènes bibliques les plus représentées. Et toutes deux sont issues de l’évangile selon Saint Luc. Pourquoi l’Annonciation est-elle aussi présente dans nos églises, en peinture, en vitrail, en mosaïque ? Si nous méditons bien cette scène, ce dialogue entre l’ange Gabriel et Marie, nous aboutirons à la réponse de Marie : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole. » Ce oui de Marie n’est pas un oui ordinaire. Il est le oui d’une femme qui accepte le projet de Dieu : celui de donner naissance à un enfant, un fils qui s’appellera « Jésus, Fils du Très-Haut, Fils de Dieu. » Celle qui accepte le projet de Dieu par la voix de l’ange Gabriel, introduit l’humanité dans une révolution spectaculaire : l’incarnation de Dieu. Dieu commence à naître par ce oui de Marie. Et l’incarnation de Dieu en Jésus nous dit tout l’amour que Dieu porte à son humanité. Dieu s’intéresse à l’homme et il nous le dit par l’incarnation de son Fils.
Lorsque nous visitons des églises, comme cela nous arrive souvent, arrêtons-nous sur l’Annonciation lorsqu’il en existe une. Prenons le temps de rendre grâce pour ce oui de Marie. Elle nous ouvre les portes du salut.