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Carême : Temps de connaissance de soi
Ce temps de carême qui s’ouvre avec les cendres nous invite à le vivre non pas par des faces, ni sous le registre de l’obligation, parce que Jésus propose mais n’impose rien. Il nous propose divers efforts, mais nous laisse libres. Il ne nous les impose pas sous peine de péché, il donne à son église le soin de nous faire comprendre que c’est pour notre bien spirituel : si nous les faisons par amour pour Dieu et pour nos frères et sœurs humains, alors ces efforts ne nous coûteront pas beaucoup. C’est pourquoi aujourd’hui, jeûner consiste à lutter contre nos addictions possibles à la télé, aux vidéos, à l’internet, au tabac, à l’alcool et à la drogue. Autrement dit, le jeûne nous permet de nous décentrer de nous-mêmes afin de nous centrer sur Dieu à travers le service qui sera rendu à nos frères et sœurs. Tout cela doit se faire dans la joie bien sûr. Si je fais des efforts de carême et que cela me donne mauvais caractère, je ne suis pas sur la bonne voie. C’est pourquoi, nous sommes appelés à retenir l’appel du prophète Joël :
« Déchirez vos cœurs et non vos vêtements ». Donc ce n’est pas la façade qui compte, ni l’extérieur mais l’intérieur, c’est-à-dire le cœur qui nous conduira sur le chemin de la sainteté. Ce qui fait notre sainteté, c’est l’ouverture de notre cœur sous l’influence de la grâce de Dieu qui nous rend disponibles :
« Laissez-vous réconcilier avec Dieu » qui doit se faire dans la prière. Car, la prière nous permet de nous centrer sur Dieu et le partage nous permet de nous ouvrir aux autres. Alors ces trois ‘’P ‘’ que nous donnent le temps de carême à savoir la pénitence, la prière et le partage se complètent, parce que si nous jeûnons, c’est mettre de côté pour ensuite donner à des plus démunis ce que nous aurons économisé par nos privations et bien sûr la prière afin de les confier à Dieu. Pour vivre réellement ce temps, nous devons adopter une attitude de vérité, car l’on ne joue pas un rôle pour la galerie, ni sonner de la trompette, ou encore se donner en spectacle. On ne se tient pas aux carrefours, on ne prend pas un air abattu, on ne se compose pas une vie défaite. Non pas du tout cela. Nous faisons simplement ce que nous avons à faire, en essayant même de le faire communautairement pour passer plus inaperçus. Ainsi, ce sera merveilleux et nous rejoignons d’emblée le Seigneur, ce Père qui voit dans le secret. Bon temps de Carême à tous et à chacun.
NIPAPE Koffi Yoèmoulè Daniel, cjm