P Bernard Héraut, cjm
Elles étaient venues à plusieurs, à 3 pour st Marc, tandis que st Jean ne nous contera que l’expérience de Marie-Madeleine, seule à venir au tombeau de bon matin.
Ces trois femmes n’ont qu’un désir : embaumer le corps de Jésus, parfaire les rites de l’ensevelissement d’un corps mort, finalement en prendre soin jusqu’au bout.
Elles feront une curieuse découverte. Elles s’interrogeaient pour savoir qui leur roulera la pierre qui ferme l’entrée du tombeau. De pierre, il n’y en a plus. Elles osent pénétrer à l’intérieur du tombeau et découvrent un jeune homme, « assis à droite, tout de blanc vêtu ». Sa position avec le vêtement blanc évoque celui qui demeure en Dieu, l’élu de Dieu.
De corps mort, crucifié, il n’y en a pas. À la place de ce corps, c’est un message : « Vous cherchez Jésus de Nazareth, le crucifié ? Il est ressuscité. » Elles sont passés d’un corps à prendre soin, à un message invitant à contempler un autre corps, ce corps ressuscité. Le message n’est pas terminé. Il envoie en mission, appelle à témoigner. La résurrection n’est pas de l’ordre d’un savoir scientifique. La résurrection est de l’ordre de la foi, d’un message, d’une bonne nouvelle qui nous est annoncée, que nous devons faire nôtre afin d’en témoigner. La résurrection n’est pas à garder pour moi seul. Elle est à partager avec tous. Heureuses femmes du matin de Pâques qui en voulant prendre soin d’un corps feront l’expérience d’un autre corps, celui du Ressuscité et nous le témoignerons.