Marcel Bardon, Violoncelliste/diacre
Voilà qui peut nous questionner Nous sommes pourtant monothéistes et en vérifiant le premier texte d’aujourd’hui il nous le confirme : “ Sache donc aujourd’hui, et médite cela dans ton cœur : c’est le Seigneur qui est Dieu … il n’y en a pas d’autre.” Et pourtant “Elohim” est un pluriel !
On peut se poser des questions à la manière de Marcel Pagnol avec cette délicieuse bonhommie marseillaise dans la bouche de César ; Il est bien dans l’embarras, en parlant de la mort probable de Panisse, et il s’adresse à Escartefigue : “ Et si, en arrivant au coin d’un nuage, il se trouve en face d’un Bon Dieu à qui on ne l’a jamais présenté … comme on en voit chez l’antiquaire … ou bien celui qui a autant de bras qu’une esquinade … ” la scène se termine et César conclut : “ il n’y a qu’un seul Bon Dieu et c’est le nôtre” Voilà qui est sage !
“Elohim” est un pluriel mais sa “Bonté” est Unique. Unique parce qu’elle est partage d’Amour d’un Père, communication d’Amour d’un Fils et circulation d’Amour d’un Saint Esprit de l’Un et l’Autre. Dynamisme de Bonté rejaillissant sur tout l’Univers créé et dont nous avons le sacerdoce d’en bénir la Présence : “Vous toutes, les œuvres de la Création ,… bénissez le Seigneur”. C’est le Cantique des Laudes, tous les dimanches au matin.
“Trinité bienheureuse nous te bénissons et nous t’adorons !”
Aujourd’hui, c’est la fête des Mères, nous sommes au terme de ce mois de mai où nous prions Marie, Mère du Christ, Mère de Dieu. Ce qui est merveilleux avec la maman de Jésus, c’est qu’elle est étroitement liée à ce Dieu pluriel, “Élohim”, “Trine” comme le disent nos frères d’Orient. Marie était pensée dans le cœur de Dieu dès l’Origine du Monde pour qu’elle puisse donner chair, dans l’Histoire humaine, à ce Fils de toute Éternité. Son “Oui” dans l’Esprit Saint a rendu possible ce qui était impossible pour elle toute seule. Son “Oui” a ouvert tous les possibles de l’Amour. Prier Marie c’est rendre grâce à Dieu d’avoir créé la “Femme” qui rend la vie possible par ce “Oui” que tous les hommes doivent entendre, honorer et respecter. Rendons grâce à Dieu pour toutes les mamans par notre “Merci”
“Réjouis-toi, Marie, commencement des merveilles du Christ
Réjouis-toi, Marie, qui nous ouvre au secret ineffable
“Réjouis-toi, Marie, Foi de ceux qui prient en silence
“Réjouis-toi, Marie, abîme impénétrable, même des anges.”