P. Vincent Heraud, eudiste
Jc 2, 5 : « Dieu, lui, n’a-t-il pas choisi ceux qui sont pauvres aux yeux du monde pour en faire des riches dans la foi, et des héritiers du Royaume promis par lui à ceux qui l’auront aimé ? »
La signature de Dieu, c’est de se pencher d’abord sur les petits, les pauvres, de révéler aux hommes leur richesse.
Is, 35,6 : Alors le boiteux bondira comme un cerf, et la bouche du muet criera de joie ;
La signature de Dieu, c’est de faire parler ceux qui sont enfermés dans le silence, de faire parler ceux qui ont du mal à s’exprimer.
Mc 7,34 : « Effata ! », c’est-à-dire : « Ouvre-toi ! » Ses oreilles s’ouvrirent »
La signature de Dieu, c’est d’ouvrir les portes qui semblaient définitivement closes, d’ouvrir les oreilles qui semblaient définitivement sourdes.
Is 35, 5 : « Alors se dessilleront les yeux des aveugles »
La signature de Dieu, c’est de nous donner un nouveau regard sur le monde, son regard de justice et de miséricorde.
Is 35,7 : « car l’eau jaillira dans le désert, des torrents dans le pays aride. La terre brûlante se changera en lac, la région de la soif, en eaux jaillissantes. »
Parmi les pauvres, le pape François nous demande d’adjoindre « le cri de notre sœur et mère la Terre », qu’il faut compter « parmi les pauvres les plus abandonnés et maltraités, se trouve notre terre opprimée et dévastée, qui « gémit en travail d’enfantement » (Bm 8, 22). (Laudato Si’, §2).
Que ce mois de la Création nous permette de prendre encore plus conscience d’ouvrir notre cœur aussi à cette réalité qui nous oblige à une Espérance active de sauvegarde de notre maison commune.
Telle est la mission de l’Église, corps du Christ que nous formons. Dieu ne peut véritablement faire corps en nous que si nous laissons Dieu ouvrir notre oreille et ouvrir notre cœur pour en faire un cœur humble.