Père Vincent HÉRAUD, eudiste
Ce Dimanche, St Denis en Val fête son patron. Tout Saint peut être source de motivation spirituelle, et son histoire permet de puiser à cette source. En voici quelques références :
– Le Martyrologe romain affirme que Saint Denis fut envoyé en Gaule avec six autres compagnons par le pape de Rome vers 250, et, devenu premier évêque des Parisiens, il subit le martyre avec le prêtre Rustique et le diacre Éleuthère, sans doute sous la persécution de Valérien, en 258.
– D’après Grégoire de Tours, le premier évêque de Paris est un missionnaire venu d’Orient, au nom grec: Denis.
– Une Vie de sainte Geneviève, publiée vers 520, atteste qu’il fait déjà l’objet d’un culte ancien.
– En 835, Hilduin, abbé de monastère, se mit à propager en Occident un récit selon lequel Denis de Paris ne ferait qu’un même personnage avec Denys l’Aréopagite, converti par saint Paul. Ce Denys l’Aréopagite serait lui-même l’auteur des célèbres ouvrages de théologie attribués à Denys le Mystique (ou « pseudo-Denys »). Mais Denys l’Aréopagite, contemporain de saint Paul, ne pouvait être Denis de Paris, saint du IIIeS. L’attribution de l’œuvre du pseudo-Denys au premier évêque de Paris, est donc une légende, cependant il est avéré que l’influence énorme au Moyen Âge exercée par les écrits de Denys irradia à partir de l’abbaye Saint-Denis.
On le représente en général portant sa tête décapitée, signe que la tête du Christ ne peut être séparée de son corps, l’Église…
Saint très populaire dont la fête tombe pendant une période de récolte, il fait l’objet de nombreux dictons : « À la Saint-Denis, le laboureur se réjouit », « À la Saint-Denis, ramasse les fruits », « À la Saint-Denis, bonne sèmerie». Alors réjouissons-nous avec Saint Denis des fruits de sainteté qui peuvent nous nourrir.